Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« Vies de Richard Savage et de Samuel Johnson | Page d'accueil | Seconde Odyssée. Ulysse de Tennyson à Borges d'Évanghélia Stead »

07/04/2010

Jan Karski de Yannick Haenel, une fausse fiction, une vraie infection, par François Delpla

Crédits photographiques : Menahem Kahana (AFP/Getty Images).

Rappel
Le site de François Delpla, historien.
Sur Jan Karski de Yannick Haenel, ma critique parue dans Valeurs actuelles du 15 octobre 2009, Saint-Germain-des-Prés-sur-Cadavres, Bons baisers de Pologne, Yannick Haenel (traduction d'un texte de Kazimierz Pawełek).

Yannick Haenel a fait paraître au début du mois de septembre 2009 un roman intitulé Jan Karski. La critique s’est montrée, à quelques exceptions près, très bienveillante, les jurys littéraires également : longtemps sur la liste du Goncourt, l’ouvrage a finalement décroché l’Interallié.
Il s’agit à peine d’un roman, puisque ses deux premiers tiers consistent en une transcription de témoignage filmé, puis en un résumé de livre de mémoires. Sur la base de ces apports documentaires, la fiction se déploie enfin dans une troisième partie. Le même personnage, Jan Karski, qui s’est exprimé d’abord devant la caméra de Claude Lanzmann dans son film Shoah, puis dans son propre livre Histoire d’un État secret, est censé, à la fin de sa vie, monologuer sur son expérience de messager impuissant du génocide des Juifs.
Si la critique a été bon public, elle a cependant posé parfois des questions pertinentes, sur la mouche qui avait piqué l’auteur : de quel droit et, surtout, de quel point de vue avait-t-il éprouvé le besoin de prêter ce long discours à un personnage réel, alors que dans les deux textes précédents, convoqués comme des garants, il ne disait pas la même chose ? Haenel, pendant cette période où tout lui réussissait, a développé là-dessus un argumentaire catégorique : Karski, mortifié de n’avoir pas convaincu la Grande-Bretagne ni les États-Unis de mettre en œuvre un programme de sauvetage des Juifs, avait choisi de se taire, et le discours qu’Haenel lui prêtait était l’unique moyen de rendre compte de son état d’esprit. Par exemple, dans son interview à Libération du 22 octobre 2009, il souligne le réalisme de sa démarche et plaide la vraisemblance des souvenirs et des pensées prêtés à son héros.
La réaction exprimée le 15 octobre par Annette Wieviorka dans le studio d’Alain Finkielkraut au nom de la vérité historique, puis développée en janvier dans L’Histoire, est donc non seulement légitime mais nécessaire. Haenel fait œuvre de faussaire, en prêtant à Karski des pensées qu’il n’avait pu avoir, et ce n’est que début février, lorsque l’opinion eut commencé à se retourner, que l’auteur invoqua le droit sacré du romancier de fabuler en paix.
Or les déformations qu’il inflige au réel ne sont pas minces et dessinent une thèse, non seulement archi-fausse, mais parfaitement nauséabonde si elle n’était en partie sauvée de l’odieux et ramenée vers la farce, certes involontairement, par ses incohérences. Pour la résumer tout en dévoilant sa nocivité, voici un exemple de la réaction de la critique, intentionnellement choisi dans les articles d’un journaliste intelligent et pourvu d’une honnête culture en histoire du XXe siècle. Antoine Perraud écrivait dans La Croix, le 2 septembre 2009, à propos du récit qui ouvre la troisième partie, celui de la réception de Karski par un Roosevelt baillant et distrait : «Cette scène accablante nous renvoie à la passivité passée de nos semblables, en dépit des alarmes sur le sort des juifs d’Europe. Le roman va très loin : «Chaque fois qu’un collaborateur de Roosevelt ou de Churchill se demandait quoi faire des juifs, il se posait la même question que Hitler – il se posait une question hitlérienne.» Par-delà un style hallucinant à force de méticulosité, Jan Karski éclaire une morale possible : «Que vous soyez à trois mètres du poteau d’exécution, ou à des milliers de kilomètres, la distance est la même. Car à partir du moment où un vivant éprouve sa distance avec un homme qu’on met à mort, il fait l’expérience de l’infamie.»
Pas plus que Perraud je ne veux ici démonétiser son dévot support et le plus sûr moyen de le montrer est sans doute de dire qu’Alain Nicolas s’est fait pareillement embarquer, dans L’Humanité du 24 septembre : «Qui témoignera pour le témoin ? demandait le poète Paul Celan, lui-même survivant de l'extermination. Yannick Haenel nous propose, avec tous les moyens mais sans les artifices de la littérature, une réponse convaincante.»
En fait d’artifices, il y en a ici tout un feu, même si les critiques sont comme des enfants émerveillés ! Par exemple, cet entretien à la Maison-Blanche est censé se passer en fin de journée et même après le dîner – ce qui justifie les bâillements, et les promenades peu discrètes du regard du président le long des jambes de sa secrétaire, comme s’il avait fallu ajouter in extremis un fâcheux à l’ordre du jour, alors que le rendez-vous, demandé par Roosevelt lui-même, avait lieu le matin. Mais le plus infâme est évidemment la leçon politique, dont on a déjà donné un échantillon avec la façon «hitlérienne» dont Churchill, tout autant que Roosevelt, aurait envisagé la question juive. Le procès s’étend à celui de Nuremberg, un vulgaire «masquage», destiné à faire des nazis des boucs émissaires alors que la Shoah serait un crime non pas contre mais de l’humanité. Les initiateurs de l’extermination, des boucs émissaires ? On est tout près ici du discours négationniste.
Mais je parlais d’un délire en fin de compte salvateur car il devrait empêcher de prendre les thèses du livre trop au sérieux : il consiste à mêler au martyre et à l’abandon des Juifs celui des Polonais et à faire de Karski une sorte de rédempteur de ses compatriotes, certes souvent antisémites et peu réactifs devant le judéocide, mais sauvés par le dévouement et le témoignage de Karski et sanctifiés par leur propre martyre, dans les mains d’Hitler et de Staline plus ou moins fusionnelles. À telle enseigne qu’on trouve cette perle en tête de la quatrième de couverture : «Varsovie 1942. La Pologne est dévastée par les nazis et les Soviétiques. Jan Karski est un messager de la Résistance polonaise auprès du gouvernement en exil à Londres», alors que les Allemands, maîtres des deux tiers du pays, ont chassé les Russes du tiers restant à la mi-41, et que la résistance dont Karski est le mandataire n’a affaire qu’à eux.
Le «roman» vire là au mauvais pamphlet politico-métaphysique, qui exalte les déshérités aux dépens des puissants quels qu’ils soient, tous complices pour leur nuire, et divinise la souffrance.
En tant qu’historien du nazisme, je trouve cependant du bon dans cette affaire. Car elle met au centre du débat une question souvent traitée par le sentiment, si ce n’est par le petit bout de la lorgnette : pouvait-on faire plus et mieux pour soustraire les Juifs aux nazis ? Une historiographie principalement américaine, à partir des années 60, a répondu que oui, et développé la thèse de «l’abandon des Juifs», qui culmina en 1984 avec un livre de David Wyman portant ce titre. Il s’ensuivit des débats sur les moyens à mettre en œuvre, notamment l’utilisation spécifique des bombardiers pour démolir soit les instruments du meurtre, soit les voies de communication qui y menaient. La thèse de Wyman fut loin de rallier une majorité d’historiens, tant les obstacles pratiques rendaient improbable un succès significatif et, par suite, dissuadaient les décideurs de l’époque, à bon droit, d’étudier très avant des opérations de ce type. Mais on parlait aussi, et beaucoup, de la mauvaise volonté des pays hors de la domination de l’Axe pour accueillir des réfugiés juifs, au besoin en demandant au Reich de leur permettre de quitter les territoires qu’il dominait, et cela depuis la conférence d’Évian, avant la guerre (1938) jusqu’à celle des Bermudes (printemps 1943) et ce thème a fait florès dans les controverses autour du livre de Haenel.
La mauvaise conscience cependant est une chose, la rationalité une autre. Il ne saurait y avoir de solution à la question juive, dès lors qu’on reconnaît qu’il y en a une. Il faut simplement refuser d’entrer dans ce débat. Hitler n’avait tout simplement pas le droit de choisir entre les Allemands ceux qui lui plaisaient et à partir du moment où on acceptait d’en causer sous son impulsion, comme à Évian, on coopérait à l’extermination. En d’autres termes, il y avait bien un moment pour sauver les Juifs d’Allemagne et d’Europe : le mois de février 1933 – puisque Hitler était devenu chancelier le 30 janvier. Il se serait agi d’expliquer à l’Allemagne que le fait de placer à sa tête l’auteur de Mein Kampf l’excluait ipso facto de la communauté des nations. En reconnaissant, au contraire, ce gouvernement, on le rendit très vite inexpugnable… car il ne restait pas les deux pieds dans le même sabot, tout en dosant ses transgressions au millimètre. Dès le 27 février, l’incendie du Reichstag, toujours sans la moindre réaction internationale, permettait de consolider la dictature… et sonnait le glas des Juifs.

Commentaires

Info

Sollers a finalement publié sur son blog, à partir du 11 mars, des monceaux d'informations propres à submerger le lecteur tout en donnant une impression d'objectivité : http://www.pileface.com/sollers/article.php3?id_article=989

Inutile de vous dire qu'il y a des trous et trop facile de deviner lesquels !

La stratégie semble consister, plus que jamais, à défendre Haenel en tant qu'interprète fidèle de la documentation et non en tant que créateur ayant pleinement le droit d'en faire des cocottes en papier.

Écrit par : François Delpla | 12/04/2010

Je ne peux reprendre ici tout votre article que je trouve excessif et quelquefois erroné mais je vous renverrai simplement au film de Lanzmann où Jan Karski LUI-MÊME; insiste sur le Pathos ridicule de F.D Roosevelt qui, éludant la question que Karski lui pose sur les Juifs de Pologne, lui "répond" par un discours grandiloquent et quasi Wilsonien dans le style Bien-pensant-Délirant, sur l'Après Guerre :"Plus jamais la guerre, ONU et baratin..." sans doutes,justement, après que tous les "youpins" auront été exterminés...?
Son indifférence est manifeste dans le renvoi de Karski à des subalternes aussi haut placés fussent-ils!!! pour "voir quelles solutions non gouvernementales seraient possibles ? Donc nulles!
Par ailleurs les Alliés auraient pu et dû, sans efforts autres que quelques minutes de radiophonie quotidienne supplémentaires, dirent sur les ondes aux Juifs de fuir de se méfier et de ne rien croire des propagandes du travail allemand etc...et d'enlever leur peaux de saucissons sur les yeux....
Ils n'ont rien fait.... et les juives de Saloniques "se remaquillaient" en arrivant à Sobibor, dans les trains de Voyageurs affrétés à cet effet de mensonge...
(Voir sur ce fait, le propre film de Lanzmann: Shoa)
Votre analyse est d'autant plus pernicieuse qu'elle est Fausse.
Appelez moi au téléphone et nous pourrons en débattre.
Je vous remercie en outre de bien vouloir répondre à mon premier Email personnel.
Dr Jacques Borek

Écrit par : Borek Jacques | 12/04/2010

Je salue en votre intervention, en dépit des apparences, un des rares textes en faveur de Haenel qui ne soit pas binaire : vous ne dites pas qu'il n'a pas de torts et sous-entendez même qu'il en a puisque vous jugez mon texte simplement excessif, et vous ne vous inscrivez pas dans la logique "qui enfonce Haenel se doit d'encenser Lanzmann et réciproquement".

A votre argument je répondrai qu'à la différence de Karski dans le film d'Arte, Haenel, écrivant ce livre, n'est pas en train d'improviser devant une caméra, et son personnage non plus, du moins dans la fameuse troisième partie, la seule romanesque. L'un rameute des souvenirs subjectifs, l'autre est censé faire à loisir le bilan de sa vie en général, et de cette entrevue en particulier. Cela ne colle donc pas, de plaider que le roman ne dit pas autre chose que cette itv. O que si ! Par exemple il transpose l'entrevue de 10h du matin à l'après-dîner, pour pouvoir montrer un Roosevelt ajoutant de mauvaise grâce ce rendez-vous sur l'agenda, et digérant : ce n'est tout de même pas ce que Karski expose dans ce film !!

Écrit par : François Delpla | 13/04/2010

La cause semble maintenant largement entendue. Les dangereuses boulettes de Haenel en tout cas ont été convenablement exposées depuis janvier, après le semestre des critiques généralement béates.

Un autre roman déformant fâcheusement l'histoire, alors que l'auteur n'est pas, lui, inculte, a pris le relais : Qui a tué Arlozorov? de Thobie Nathan.

Il a donné lieu à un débat parfois pénible, mais, je pense, concis et lisible :

http://www.causeur.fr/nathan-le-pas-sage,6255?show=comments

Morale de l'affaire : 6 millions ça suffit, pourquoi en inventer ?

Écrit par : François Delpla | 20/05/2010

En effet, Je me demande ce que Tobie Nathan, Ethno-psy assez fumeux vient faire dans la galère de cette sombre et insoluble histoire d'Arlozorov?
S"en est-il ouvert quelque part?

Écrit par : Borek | 09/11/2010

Votre question est étrange, Borek ; et décidément il n'y a qu'en France, que l'on voit des TRUCS pareils : un ethno-psy n'aurait-il donc pas droit à la parole ?
Subsidiairement : lorsqu'un ethno-psy a l'incroyable audace de la prendre, en dépit de vos puériles exclusives, serait-il tenu ensuite de "s'ouvrir quelque part" (sic) des motivations cachées qui l'ont amené à le faire ?
En tout cas, et pour ici en rester à l'entreprise d'extermination nazie : j'ai souvenir d'avoir lu vers 1980 un article de la psychanalyste Nadine Fresco (paru dans Les Temps modernes, en réponse aux faurissonneries) qui en son temps, et à la différence de certains écrits ultérieurs de cette dame, m'avait donné entière satisfaction.

Écrit par : luc nemeth | 15/11/2010

Je retrouve ce soir ce blog interrompu et reviens à l'attaque.
Quand je critique Nathan, c'est que, psychiatre, je le trouve fumeux et je ne suis pas le seul. Aussi, dans ce cas Arlozorov, je ne lui conteste a fortiori aucun "1er Amendement" déjà reconnu universel, même aux Négationnistes et autres hurluberlus...Mais je me pose la question sans réponse, de sa "ballade" dans ce thème "obscur" et Non Analysable...
Pour revenir à la Culpabilité des Alliés, elle réside à mon sens, dans leur Absence d'Informations massives et suffisantes qui aurait dû inonder les ondes et éviter ce que Lanzmann a confirmé dans son interview du Polonais témoin de Sòbibor:
Les Juives raflées en pays civilisés d'Europe et transportées par trains de voyageurs (phénomène connu, mais exceptionnel et vite abandonné)se "remaquillaient" après trois jours de voyage sur les quais de la gare de Sobibor.
Les humains sont ainsi faits qu'ils espèrent...et s'inventent pour cela des Religions,et sont pour leur majorité, hélas, Incapable de voir la réalité. Les bourreaux furent aussi obnubilés que leurs victimes; ce que l'historie des témoignages montre de façon accablantes.
Je connais personnellement un homme qui démobilisé et vivant en zone nord et fuyant en zone sud en fin 41 pour rejoindre l'Espagne puis Maroc; tenta vainement de convaincre son beau-frère de le faire aussi...Si Radio Londres avait simplement diffusé ce qu'elle savait dès février 1942, croyez vous que les Juifs, ou au moins un bien plus grand nombre, n'aurait tenté de "s'évanouir dans la Nature" des Français "Informés aussi" et qui les auraient aidé dans une mesure encore plus admirable qu'ils le firent déjà, dans leur ignorance partagée du pire(?); voire, foutus pour foutus, de résister en masse, les armes à la main ?
Mais les Démocrates de la III e République avaient pris soin de désarmer les Français juste avant 1939, en laissant comme toujours, les futurs collaborateurs et les factions invisibles censées être visées, parfaitement armées...(Comme aujourd'hui, seuls les voyous tirent à la Kalachnikov sur la police, alors que les Français n'ont aucune arme à leur disposition pour leur défense élémentaire, comme les Américains ou les Suisses...
"Votre" "affaire Haenel" me parait hélas toujours incompréhensible....

Écrit par : borek | 26/03/2011

borek, moi aussi je retrouve ce blog, et suis en désaccord avec votre conclusion : ce qu'il faut bien appeler "l'affaire Haenel" n'est que trop compréhensible ! Certes on pouvait, par avance, s'attendre à un comportement d'agacement de la part de Lanzmann, s'agissant de ce qu'il considère comme sa chasse gardée ; mais il y a un peu autre chose. Cet "autre chose" c'est : la dérive droitière-et-atlantiste sans cesse plus poussée des milieux qui mettent en avant le mot 'shoah' (terme que pour ma part je refuse d'utiliser tout comme mon père, qui perdit les siens à Auschwitz, refusait de l'utiliser, tout comme le mot holocauste, et ce bien sûr par égard envers les victimes de toute origine, de la barbarie nazie).
Laissons donc de côté Lanzmann, vu la composante en partie caractérielle de sa réaction, et venons en aux autres : eh bien je n'hésite pas à soutenir que leur dérive droitière-et-atlantiste va si loin qu'en bien des cas ce sont les mêmes, qui dix ans plus tôt auraient à juste titre protesté si un livre était paru et qui avait tenté de nier l'évidence (concernant le désintérêt des démocraties occidentales vis-à-vis de l'extermination), nous ont ici infligé leur... vertueuse-protestation.
Mais la vertu ne s'improvise pas si facilement.
Et l'argument -a priori recevable- derrière lequel les fauderches se sont retranchés (à savoir : le fait que la fiction ne donne pas tous les droits) apparaît dans toute sa misère quand on sait que c'est à longueur de temps que paraissent des oeuvres de fiction qui mettent en scène des personnages réels et qui transforment la réalité autrement plus, que ne l'a fait Yannick Haenel ; et avec des risques de confusion bien plus graves (car enfin quand Yannick Haenel nous montre un Roosevelt en train de mâcher son chewing-gum ou de regarder les jambes de la secrétaire le lecteur se doute bien qu'il n'était pas sous le canapé ; et en plus on est clairement sur le terrain de l'allégorie). Pour en donner ici un exemple récent, et connu du public français : on ne les a pas entendu protester, les chevaliers blancs de l'exactitude historique, quand est sorti un film de Bellocchio ("Vincere") nous montrant un Mussolini fondant le Popolo d'Italia avec... les économies de sa maîtresse ! Les archives du quai d'Orsay, en rient encore.

Écrit par : luc nemeth | 18/06/2011

(adressé à Service Presse des Ed. Gallimard, 22/12)

Madame ou Monsieur,

Peut-être aurez-vous suivi en son temps (février 2010) une discussion qui s'était déroulée sur le site www.nonfiction.fr, sous le titre "Claude Lanzmann contre Yannick Haenel, suite et fin...", et à l'occasion de laquelle j'avais, avec fermeté mais avec une grande patience, remis à sa place un nommé Delpla, qui s'était livré à des menteries peu dignes d'un historien.
Le nom de l'intéressé m'était depuis longtemps sorti de la tête mais j'apprends qu'en date du 9 décembre l'intéressé aurait placé sur son site un communiqué dans lequel il affirme que j'aurais à cette occasion opéré sous pseudonyme, ben voyons...
En aucune façon je ne souhaite répondre à ce procédé, qui trahit le staligaud.
J'y répondrai d'autant moins que la discussion en question est encore affichée sur Internet et que quiconque s'intéresse encore à ces choses pourra constater c'est bien sous mon prénom Luc, à partir du 3/2, puis sous le nom de Luc Nemeth, à partir du 6/2, que j'avais rappelé ce qui devait l'être.
Par égard toutefois envers le patronyme que j'ai reçu à la naissance je précise que Luc Nemeth (fils de son père) est bien mon vrai nom.

Veuillez agréer, Madame ou Monsieur, l'expression de ma considération distinguée.

L. Nemeth,
Docteur en Histoire contemporaine

Écrit par : luc nemeth | 29/12/2012